François Tanguay-Renaud s’est inscrit au baccalauréat en droit civil et common law à l’Université McGill immédiatement après avoir terminé son baccalauréat international au United World College of the Atlantic, pays de Galles. Mais il ne s’est pas laissé intimidé par son jeune âge – comparativement à ses collègues en droit – et s’est impliqué activement dans la communauté universitaire en devenant vice-président externe de l’association des étudiants en droit et conseiller à l’association des étudiants de l’université, par exemple. Il a également été bénévole auprès de la Clinique d’information juridique de McGill et a participé à un tribunal-école à la Cour internationale de Justice à La Haie. Le juge Pierre Boudreault, à l’époque à la Cour supérieure du Québec et ancien président de la Fondation Boursiers Loran, a été son mentor.
Grâce au programme d’été, François a fait un stage d’été à Lahore, Pakistan, auprès de la Commission des droits de la personne du Pakistan. Ce fut, selon lui, une expérience enrichissante, car il enquêta sur le phénomène informel des systèmes de justice tribale (les jirgas) à la lumière de la constitution du Pakistan et de ses obligations internationales dans le domaine des droits de la personne. Lors de sa dernière année d’études à McGill, François a effectué un stage à l’Université nationale de Singapour.
Que suggère-t-il aux nouveaux Boursiers Loran? « Apprenez à écouter de façon active et soyez sensibles aux autres, prenez soin de vous-mêmes, impliquez-vous en politique, n’évitez pas les controverses, mais demeurez humbles, pensez sur une grande échelle et faites des contributions significatives et, enfin, gardez le contact avec la fondation! »
Après avoir travaillé pour des organismes de droits de la personne en Asie du Sud-est, François obtint une bourse Rhodes à l’Université d’Oxford. Ensuite, il a suspendu ses études momentanément pour accepter un poste d’auxiliaire juridique à la Cour suprême du Canada. Il est ensuite retourné à Oxford pour terminer sa maîtrise et écrire sa thèse de doctorat qui portait sur les urgences et leurs répercussions dans les systèmes juridiques. En tant qu’étudiant à Oxford, il a été maître de conférences rémunéré au Collège Corpus Christi, a codirigé le groupe de discussion Oxford Jurisprudence et a continué à s’intéresser aux droits de la personne conjointement avec des ONG et des organismes de consultation populaire à travers le monde.
Lorsqu’il pense à son expérience en tant que Boursier Loran, François dit avoir particulièrement apprécié la valeur des rapports sociaux créés entre les boursiers, les bénévoles et les employés. « Pour moi, ce qui ressort le plus c’est l’occasion que j’ai eue de rencontrer, lors d’interviews, de rencontres estivales, de collecte de fonds où de soupers annuels, des gens fantastiques qui, jusqu’à ce jour, sont toujours mes amis, constate-t-il. Les Boursiers Loran influencent notre monde de bien des manières et c’est vraiment un atout formidable que d’être membre d’un réseau de gens créatifs, dédiés et tellement déterminés à faire une différence. »
En juillet 2008, François rentra au Canada pour accepter un poste de professeur de droit à la Faculté de droit d’Osgoode de l’Université York. Il y enseigne et fait de la recherche en droit public, droit criminel, jurisprudence, droits de la personne et justice et sécurité. Il contribue également aux activités du Centre Nathanson on Transnational Human Rights, Crime and Security, dont il a aidé à préciser le nouveau mandat. Il occupe actuellement le poste de directeur du Centre et organise, en collaboration, une nouvelle série de colloques internationaux sur la philosophie juridique des états et le transnationalisme.